Périhélie d'Octobre

L'or dans les yeux aux boucles lavande claire, les marguerites d'automne se bercent sous le pin gris, elles regardent l'invisible d'un seul plan, ce bolide blanc extra-terrestre, trace céleste. Aujourd'hui, la comète atteint la voûte, périhélie automnal – carnaval. Au plus près du Soleil, au summum si chaud, explosif, d'un point difficile à observer. Atlas frôle Appollon s'immergeant de ses lueurs avant d'avancer, et, puisque maintenant, il est vain de parler, alors que la seule raison d'être – tout ce H₂O à dégorger.

Tigre-Tortue

À l'étranger, en voyage au cœur du foisonnement d'un jardin vert qui renferme le pavillon japonais, blanc. Encore chaud d'une saison d'été, calme d'un jour au tout paisible. Les entrelacs d'un chaton léger, joueur, sans pudeur, gambade à tes pieds. Tel un interne flamboiement d'or, d'orange et de rouge, son cuir tatoué d'un motif chinois — « le ciel est rond, la terre est un carré » — noir d'encre d'un pelage géométrique au sous-poil doré. Il est sans peur au ventre soyeux, à bercer, à caresser. Être, trésor précieux, qu'une folle idée germinale; près de soi, au pays, le ramener. Une tendresse que tes bras veillent, l'animal totem sommeille sous carapace gravée, Tigre-Tortue aux signes incrustés.

Rêve à cinq branches du Tigre-Tortue

En voyage, à l'étranger.
Au cœur d'un foisonnement,
Un jardin vert qui renferme
Pavillon japonais, blanc.

Chaude saison de l'été,
Calme d'un jour, tout paisible.
Chaton gambade à mes pieds,
Léger, joueur, sans pudeur.

Or, orange, rouge, cuir.
Motif chinois, tatoué.
Pelage géométrique,
Noir d'encre, sous-poil doré.

Sans peur, au ventre soyeux
À bercer, à caresser.
Être, trésor précieux,
Près de soi, le ramener.

Animal totem sommeille
Sous carapace gravée.
Tendresse que mes bras veillent,
Tigre-Tortue incrusté.

Vert, le troisième temps

De la Petite Italie au cœur, à peine plus haute de quatre pommes, campée en direction du Géant, sans l'hubris. Électrique assurément, le sourire de cette fillette habillée de blanc raconte pour plus de mille ans — de ces années constamment bafouées, ravalées, maintenant redonnées, à dévaler. Autour d'elle chuinte cette fine pluie de Catane dont le pétrichor offre l'arôme musqué des feuilles mouillées et de la pierre taillée. Le son des gouttes cristallines chante une musique si verte qu'elles font rougir et tomber les joues des érables. L'automne avance vers son troisième temps, le plus foisonnant. L'espace est à échelle humaine, soutenant une courbe interstellaire. L'âme couronnée désamorce du volcan, ouvre le pavillon du grand Dedans, celui du Compas-Éon. À l'Or, écoute, marcheur de silence, cette matière.

3I/ATLAS vers le quadrilatère du chasseur

* Bêta Orionis

Ciel ! Échelle d'une autre grandeur,
De la courbure en porte de voûte.
File ! Fils ! Fille ! Perce tes Eaux,
Par seconde, quarante kilos.
Prédit débit « lance à incendie ».
Bouillonne une cime à plein régime,
Salve prémices, signe porteur.

Blanc et bleu gauche, le pied danseur.
Supergéante la plus brillante,
Rigel est dans le corps du chasseur.

* * Alpha Orionis

Tête entre l'enclume et le cogneur,
Nucléus de flamme, lame d'âme
Ouvre franc en deux la mer, la nuit.
Trace de lumière sur lumière,
Aux positions renouvelées,
D'une Voie lactée des coordonnées.
Passe le Soleil vers Rois compteurs.

Le Rouge à l'épaule droite effleure
Variable déstabilisante,
Bételgeuse, l'instinct du chasseur.

* * * Gamma Orionis

L'interrogation du marcheur,
La question, de l'une et de l'autre,
Un impossible choix, même hôte.
Mêmes ultras du corps violet,
Ligature de lumière noire,
Ainsi la forge, espace griffoir
Pour se prémunir des harceleurs.

L'épaule gauche, géante soeur,
Le stable au coeur en cible le geste
Bellatrix, la visée du chasseur. 

* * * * Kappa Orionis

Voilà que sur le pied droit, l'ardeur
Rayonne les L de la panthère,
Rebond métronome cavalière.
La mise en échec du tintamarre,
Fin martelée et du Puit de fond,
Signer d'or blanc — la Transfigurée
Dans l'éther, la matière, ferveur. 

Plier droit le genou du semeur.
La flexion pour l'impulsion,
Saïph colossal, silex pointeur.

Il Viaggio

Le souffle esquisse une sensation dans l'air, avant que sa venue soit à peine audible, son arrivée par le fer. Réaction d'une fraction de frisson, sensoriel et mémoriel. Le froissement se déploie : battement minium dans le sang bleu du courant. Rose vers l'Est, il descend ; par l'embouchure, au loin l'or, les wagons. Voir venir lentement.

La Trame du Tissu

* 

L'Édit de l'Épure

י Oser tout réintégrer
ה La vague comme l'étoile
ו Au torrent, les laver blanc
ה La pierre et aussi la nuit

ÉLEC/TRI/CITÉ

ÉCLAIRE GRAVE : « JE SUIS LA RÈGLE QUI SAUTE. AUCUN SILENCE N'EST VIDE. »

SismØ

Ø. Debout sur la montagne, avant l'heure zéro, toute la vie précède d'un silence dense. La bauxite souffle rouge — mon dia/phragme. Ressentons-nous au centre, ce qui monte lentement, réellement ? Le feu, la flamme, le serpent. Celui qui vacille correctement, l'état ténu d'un crépitement. I. Un gardien du jaune, du magenta, un maintien cyan et pour la venue noire du Primaire de l'Onde. Première au dévalement, bruit violent, pigment torrrent — ta dia/clase. II. Lame cisaillante, secousse de terre, forme d'orange, de violet et de vert. L'Onde Secondaire de l'aire nous couche régulièrement, afin de relever la main, les données de ce qui se donne pleinement. III. Debout paratonnerre, antenne du toit du monde. Debout aluminium panthère que pousse la blancheur sur la surface de l'Onde; mes cavales, tes L. — nos dia/lectes.